Une réforme pénale a favorisé la suspension des peines de prison pour femmes constatées médicalement enceintes. Ces femmes sont donc autorisées à accoucher et à élever un bébé pendant deux à quatre ans, en fonction de la décision du juge, avant de purger leur peine.
Dans le cadre de la protection de l’enfance
Les femmes enceintes n’iront plus en prison. Elles auront le temps de s’occuper de leur bébé durant les premiers mois de leur vie, puis retourneront purger leur peine. Cette décision n’inclut pas les femmes qui ont commis un délit ou un crime à l’encontre d’un mineur. L’objectif est de favoriser le développement de l’enfant qui a besoin d’un certain espace vital à partir de 10 mois et qui n’est en rien responsable des actes de sa mère. La grossesse et l’accouchement en prison multiplient également les angoisses et dépressions des futures mères.
Quelques chiffres à ce sujet
En France, les femmes représentent 4% de la population carcérale ce qui est un taux particulièrement bas. Sur ce petit pourcentage de femme, un bon nombre d’entre elles accouchent en prison, une soixantaine chaque année plus précisément. Les mères ont le droit de garder leur enfant pendant la durée de leur détention jusqu’à ce que ce dernier ait 18 mois. Il y avait environ 500 nourrissons dans les prisons de tout le pays, mais ce nombre a grandement chuté depuis cette nouvelle loi.
L’incompatibilité de la prison et de la maternité
Les juges doivent désormais aménager les peines au cas par cas afin d’éviter l’incarcération d’une femme reconnue médicalement enceinte. Les cellules faisant environ 15 m2 sont trop petites pour le développement d’un bébé. Le fait qu’il n’y ait pas de distinction entre la détention ordinaire et le quartier des femmes qui élèvent un enfant est un dysfonctionnement qu’il faut améliorer. De plus, la nourriture en prison n’est pas adaptée aux besoins spécifiques d’un bébé. Les trousseaux de premiers soins, vêtements et couvertures fournis par les associations caritatives aux jeunes mères incarcérées ne suffisent pas au bien-être d’un enfant. Bien évidemment, le bien-être de la mère n’est pas pris en compte et la difficulté de réintégration de la société n’en est qu’accrue pour cette dernière à la détention.