Comment fonctionnent les contrôles d’alcoolémie et quelles sont les procédures mises en place pour lutter contre l’alcool au volant ? Décryptage des dispositifs en vigueur et des sanctions encourues par les automobilistes en cas d’infraction.
Les différents types de contrôles d’alcoolémie
En France, il existe deux types de contrôles d’alcoolémie : le dépistage et la vérification. Le dépistage est effectué à l’aide d’un éthylotest qui permet de mesurer la présence d’alcool dans l’air expiré. Il peut être réalisé lors d’un contrôle routier ou sur le lieu d’un accident. Si le résultat est positif, une vérification est alors effectuée à l’aide d’un éthylomètre, appareil plus précis qui mesure la concentration d’alcool dans l’air expiré en milligrammes par litre.
Les forces de l’ordre peuvent également procéder à un contrôle inopiné, sans motif particulier, pour vérifier si un conducteur a consommé de l’alcool. En cas de refus de se soumettre à ce dépistage, le conducteur s’expose à une amende et un retrait de six points sur son permis de conduire.
Les seuils légaux et sanctions encourues
La législation française fixe un seuil légal d’alcoolémie au-delà duquel la conduite est considérée comme dangereuse et constitue une infraction. Ce seuil est de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang (soit 0,25 milligramme par litre d’air expiré) pour les conducteurs titulaires du permis depuis plus de deux ans et de 0,2 gramme pour les jeunes conducteurs (soit 0,10 milligramme par litre d’air expiré).
En cas de dépassement du seuil légal, les sanctions encourues varient en fonction du taux d’alcoolémie constaté. Pour une alcoolémie comprise entre 0,5 et 0,8 gramme par litre de sang, il s’agit d’une contravention entraînant une amende de 135 euros et un retrait de six points sur le permis. Au-delà de 0,8 gramme, il s’agit d’un délit passible d’une amende maximale de 4 500 euros, d’un retrait de six points sur le permis, voire d’une suspension ou annulation du permis et/ou d’une peine de prison.
Les dispositifs visant à prévenir l’alcool au volant
Pour lutter contre l’alcool au volant et sensibiliser les automobilistes aux dangers liés à cette pratique, plusieurs dispositifs ont été mis en place. Parmi eux figurent notamment les campagnes de prévention, qui visent à informer le grand public sur les risques encourus et les sanctions associées, ainsi que les opérations de contrôle menées par les forces de l’ordre sur les routes.
Depuis 2012, la possession d’un éthylotest est également obligatoire dans chaque véhicule. Ce dispositif permet aux conducteurs de vérifier leur taux d’alcoolémie avant de prendre le volant et ainsi de s’assurer qu’ils sont en état de conduire. Enfin, des solutions alternatives à la conduite sous l’emprise de l’alcool sont encouragées, comme la désignation d’un « capitaine de soirée » responsable de ramener les autres passagers chez eux ou l’utilisation des transports en commun et taxis pour rentrer après une soirée arrosée.
En résumé, les contrôles d’alcoolémie constituent un enjeu majeur pour la sécurité routière. Les automobilistes doivent être conscients des dangers liés à cette pratique et se conformer aux seuils légaux d’alcoolémie afin de minimiser les risques d’accidents sur la route.