Investir dans le vin : une démarche de longue haleine

Il y a de plus en plus d’individus qui veulent investir dans les placements alternatifs. Cela se justifie par le fait que ces placements offrent un potentiel de rendement indépendant des marchés boursiers, mais aussi financiers. Parmi ces placements, on a l’investissement dans le vin qui connaît un certain succès.

Investir dans le vin : montrer patte blanche

La loi Sapin II du 9 décembre 2016 a décidé de mettre un peu d’ordre dans la réglementation qui se rapporte aux biens divers. Cette loi est relative à trois points principaux :

  • La transparence,
  • La lutte contre la corruption,
  • La modernisation de la vie économique.

C’est l’AMF qui contrôle les propositions d’investissements en amont, en exigeant de la part des intermédiaires un minimum de garanties pour rassurer le client. L’AMF se chargera de vérifier un certain nombre d’éléments à l’aide d’un dossier d’enregistrement. L’intermédiaire se doit ainsi de faire montre d’honorabilité, d’expérience, mais également de compétences.

Ce professionnel a l’obligation d’établir un justificatif de l’acquisition des droits sur les biens. Il importe que les biens proposés soient assurés et que leur valorisation fasse l’objet d’une méthodologie explicite qui sera validée par un expert reconnu. Quant au profil type des investisseurs concernés par l’offre, il est nécessaire qu’il soit parfaitement établi. L’intermédiaire doit également prévenir les conflits de nature pouvant porter atteinte aux intérêts des investisseurs.

S’informer sur la fiscalité d’un investissement dans le vin

En matière de fiscalité, l’investissement dans le vin a su tirer son épingle du jeu. L’intermédiaire ne manquera pas de vous mettre en garde par rapport à vente de bouteilles dans un but strictement commercial. Dès lors qu’une activité ne constitue pas votre principale source de revenus, vous ne serez pas taxé sur les ventes à hauteur de 5 000 euros.

À partir de cette somme, le pourcentage de la taxe appliquée sera de 36,2% avec un amortissement de 5% dès la troisième année d’activité. Ce qui veut dire que vous serez en mesure de gérer votre cave en toute confiance, tout en sélectionnant les meilleurs vins. Il vous est possible de déguster le précieux nectar plutôt que de revendre celui-ci.

Afin de réduire le montant des mises de départ, il est conseillé d’adhérer à un groupement foncier viticole ou GFV. Il faut savoir que ce groupe est composé de différents investisseurs qui sont réunis dans une société détentrice de vignes. Ces mêmes vignes seront confiées à un exploitant sur une durée d’au moins 18 ans. C’est ce même exploitant qui se chargera de verser un loyer en espèces ou bien en bouteilles aux actionnaires. Il peut aussi leur proposer l’achat de son vin à des prix exclusifs, soit 30 à 60% inférieurs au tarif officiel.

Investir dans le vin, est-ce vraiment rentable ?

Après avoir pris connaissance de la réglementation pour les intermédiaires, il est requis de connaître la rentabilité d’un investissement dans le vin. Il y a différents facteurs qui entrent en jeu pour le rendement du vin. Parmi lesquels, il y a le taux de rendement des récoltes, les préférences des consommateurs, les millésimes et bien sûr la météo.

Ces facteurs se combinent à l’offre et à la demande. Étant donné qu’ils ne sont pas rattachés au marché boursier global, investir dans le vin permet de compléter un portefeuille ordinaire. Il existe une vingtaine de vin dont la bouteille se négocie à plus de 5 000 euros d’après les spécialistes dans le domaine. Les cours de ces différents vins ont augmenté à hauteur de 4 à 8% par an en moyenne, sur les 20 dernières années. Il faut aussi compter les frais d’assurance, de stockage et de gestion.