Vous disposez d’un don de voyance et vous souhaitez en faire une activité professionnelle ? Sachez que la pratique de la voyance est libre en France, mais qu’elle est cependant soumise à un cadre légal comme toute activité lucrative.
Le statut juridique du métier de voyant en France
Avant de lancer votre activité de voyance, il est important que vous vous renseigniez sur le cadre juridique qui entoure cette pratique. Les dénonciations pour pratique illégale de la voyance peuvent avoir des conséquences significatives. Vous aurez aussi à étudier le marché qui s’offre à vous sur lequel va se baser votre projet. En France, vous disposez de quatre types de statuts juridiques pour exercer le métier de voyant :
- La SASU : qui est un statut dédié aux activités en pleine expansion et qui vise à éviter la sécurité sociale destinée aux indépendants.
- L’EURL : est un statut juridique recommandé si vous souhaitez fixer vous-même vos rémunérations. Les calculs de vos cotisations sociales seront basés dessus.
- La micro-entreprise : un statut assez simple dont les recettes déclarées seront les bases des cotisations sociales à déduire.
- L’EIRL ou entreprise individuelle en nom propre : un statut qui est plus orienté vers une activité en plein développement. Son bémol est le montant très variable des cotisations sociales.
Que faire en cas d’escroquerie de voyance ?
La voyance est une activité qui attire beaucoup de clients, et cela depuis son lancement vers le 6è siècle avant J-C. Cependant, comme toute pratique, on n’est jamais à l’abri d’une fourberie. Que faire alors lorsqu’on est victime d’une escroquerie en voyance. Il arrive en effet que vous soyez déçu de la prestation d’un voyant et que vous vous sentiez lésé. Dans ce cas, vous pouvez saisir le tribunal civil en vous munissant des preuves bien concrètes. Vous présenterez devant le juge les éléments qui prouvent que le prestataire à qui vous avez fait appel a failli à ses obligations et n’a pas respecté ses promesses. Une procédure civile vous permettra d’avoir plus de chance pour obtenir gain de cause. Le tribunal à saisir dépend aussi du montant à rembourser par le voyant :
- Le juge de proximité sera compétent si le montant du remboursement est inférieur à 4.000 euros
- Entre 4.000 et 10.000 euros, vous pouvez saisir le tribunal de première instance
- Le tribunal de grande instance sera quant à lui compétent pour une demande de remboursement dépassant les 10.000 euros.
Si c’est votre cas, l’assistance d’un avocat est requise. Elle n’est pas obligatoire cependant si le remboursement est en dessous de 10.000 euros.
La liberté d’exercice de la voyance en France
Comme déjà mentionnée précédemment, la voyance se pratique librement sur le territoire français. Elle a été longtemps sous le coup de l’article R 34-7 de l’ancien Code Pénal qui a finalement été abrogé. Comme c’est un métier qui se pratique sans qu’il y ait besoin d’avoir un diplôme, le voyant n’est cependant pas autorisé à soigner ou guérir au nom de sa science. Cependant, dans les qualités d’un voyant, il doit avoir une bonne capacité d’écoute, de communication pour réussir à convaincre sa clientèle. Une certaine notion en psychologie est aussi utile pour comprendre le besoin des clients. De nos jours, les voyants peuvent se faire connaître de diverses manières : par les annonces dans les journaux, par le bouche-à-oreille, les réseaux sociaux ou encore via un site web dédié à la voyance. Certains pratiquent encore de nos jours le démarchage par téléphone, une pratique plus réglementée cependant.