Les femmes enceintes et le milieu professionnel

La situation des femmes dans le milieu professionnel est variable et cette différence est en grande partie dépendant de la compagnie ou de l’entreprise et de son organisation. Et dans le cas des femmes enceintes, la question est d’autant plus complexe. Car dans un souci de productivité, certaines entreprises n’hésitent pas à braver les interdits.

Un souci de discrimination bien présent, bien que bien dissimulé

Le Code du travail est très clair au sujet des femmes enceintes dans le milieu professionnel : la grossesse ne peut être perçue comme un facteur éliminatoire lors d’une embauche ou être un élément entraînant un licenciement. Si pour bon nombre de sociétés, l’application de ces exigences du Code du travail s’intègre peu à peu dans leur convention et règlement intérieur, mais pour certaines entreprises misant uniquement sur la performance, on évite de s’engager dans ce type de contrat.

Car la situation d’une femme enceinte est quelque peu délicate à gérer, car le fait d’être enceinte lui confère des droits que l’entreprise peut ignorer dans la mesure où elle fait partie de son effectif. Ainsi, ces entités font en sorte d’écarter les femmes dans ces situations afin d’éviter aux maximums d’être confrontées à ses difficultés. Et ce en dressant un profil écartant toute femme en grossesse lors des recrutements, ou encore en leur proposant des contrats à durée déterminée renouvelable de faible durée.

Les droits de femmes enceintes, parfois ignorées par les employeurs

Dans certains cas, les droits de femmes enceintes sont tout bonnement ignorés par les employeurs.

  • La déclaration de la grossesse entraîne l’acquisition des droits s’y afférant comme le droit de s’absenter, ou encore le fait d’être protégé contre toute possibilité de licenciement. La protection contre le licenciement est dépendante de la période de la grossesse, mais également des causes du licenciement. Mais dans bon nombre de cas, les employeurs usent de stratagème afin d’endiguer ces droits comme les cas de faute grave durant la période grossesse qui entraîne un renvoi immédiat et ce qu’importe la situation du salarié ;
  • Selon l’article L1225-16 du Code du travail, toute absence liée au contrôle médical d’un=e femme enceinte ne peut être déduit de son salaire. Un droit contourné par certains par les diverses conventions qui régit leur entreprise ;

Le droit d’allaitement, un droit encore bafoué et source de discrimination

La loi donne droit aux femmes qui allaitent de disposer d’une heure de temps d’allaitement par jour au sein de leur lieu de travail. Dans la mesure où l’entreprise possède des locaux adaptés, disposant du nécessaire respectant les normes sécuritaires et sanitaires, cette période d’allaitement peut être réduite à deux tranches de 20 minutes. Une situation largement exploitée par bon nombre d’entreprises afin d’assigner plus de charges de travail sous prétexte que l’allaitement ralentit la productivité.